jeudi 23 mars 2017

Quelques souvenirs à partager

Après quelques projections du film, articles dans la presse, j'ai passé un peu de temps avec des enfants hospitalisés à l'initiative d'Alternantes, à réécouter en podcats

https://www.alternantesfm.net/emissions/zig-hospi-jeunes-hospitalises-recoivent-aurelien-caboste/

Depuis j'ai quand même rechaussé les pneus pour de nouvelles aventures.

http://lehuitdecorse.blogspot.fr/



A bientôt sur les routes

mardi 3 novembre 2015

Cape de fin

01/09/15 à Cape Town
Etape 242 - 99 km

 Voici une journée pleine de certitude et d'incertitude, nous allons atteindre le Cap de Bonne Espérance et ce sera la dernière journée du périple et à l'opposé, nous ne savons pas si nous aurons ces fameuses boites de transport. Nous savons donc que la journée sera longue et du coup, nous nous levons à 6h00 et sommes en selle à 7h15.

291 m après le départ, bruit derrière moi, la sacoche avant droite d'Amélie pendouille, surement mal accorchée, mais non, l'attache est carrement cassée, nous ne savons pas comment cela s'est passé mais nous devons rafistoler le tout avec le peu de scotch qui nous reste, espérons que cela tienne pour la journée.

Sur le chemin, il y a peu de voiture, nous longeons la côte Est de la péninsule du Cap. De l'autre coté de la gigantesque baie False, les montagnes cachent encore un futur soleil radieux. Nous apercevons un jet de vapeur d'un cétacé malgré le soleil d'Est qui nous éblouit mais nous n'en verrons pas plus, par contre de nombreux panneaux nous avertissent des dangers des babouins sauvages, cela en devient presque inquiétant, mais nous ne verrons pas non plus, un seul de ces animaux.

Nous nous dirigeons vers le sud, la péninsule du Cap se rapproche, nous entrons dans le parc National encore vide de touristes, bifurquons sur la droite lorsque le panneau Cape of Good Hope l'indique. Dernière épreuve, devant nous sur la route, 3 énormes collosses de 2 m se dressent, cerbères de plumes, de becs et de griffes, ils protégent leurs progénitures. Une de ces autruches se met en position d'attaque, du coup nous jouons de nos sonnettes et de cris pour les effrayer et nous frayer un chemin.

Nous sommes au niveau de la mer, les vagues se cassent en de gros rouleaux de panaches blancs, feu d'artifices pour fêter la fin d'un périple de plus de 20 000 km à travers l'Europe et l'Afrique.
Il n'y a pas un chat, il parait que c'est rare, mais arrive un cycliste sportif pour nous prendre en photo, photo quasi obligatoire devant le panneau "Cape of Good Hope".
We did it !!

Il est encore tôt , nous remontons vers le phare de Cape Point, les touristes en car, afflus, il est temps pour nous de faire demi-tour, d'aller vers le Nord et de tourner la page. Une idée effleure mon esprit, pourquoi ne pas faire le chemin inverse vers la France par la cote Ouest, mais ce n'est qu'un doux rêve.
Pour l'instant, nous profitons de la côte Ouest de la péninsule du Cap qui est toute aussi magnifique, entre montagnes et plages de sables blancs où l'écume des grosses vagues embrument nos esprits, quelques maisons de villages de pécheurs accrochées aux falaises.

Dans l'après-midi, nous arrivons à Chapman's Peak, un panneau provisoire indique que la route est interdite au vélo mais qu'à cela ne tienne, je n'ai pas fait tout ce chemin pour être empéché de rouler, nous y allons quand même, nous verrons bien. Et que c'est beau, la route monte sous les rochers, creusée dans la montagne rouge, à pic 500 m au dessus de la mer avec une vue sur la baie de Hout Bay. La journée n'en finit pas d'être belle.

Reste l'histoire de boite, nous contactons Mielke, elle partait pour aller les chercher, nous ne ferons pas le tour complet de la péninsule et partons pour chez eux. Nous arrivons en même temps qu'elle, les deux boites sont dans son coffre de voiture, pliées mais entières, cela fera très bien l'affaire.

Il est 17h et après 100 km, nous entamons le démontage des vélos, avec un peu de tristesse quand même, c'est là que je m'aperçois qu'il n'y aura pas de petit tour en plus et que cela se termine. 19h30, il fait nuit, les cadres sont dans les boites. Nous mangeons avec Mielke et Dieter, demain Lourens viendra nous chercher avec tout le barda, pour aller passer les deux jours qui nous restent chez eux, à Bonnieval avant le retour en France lundi et la reprise d'une vie "normale".


jeudi 29 octobre 2015

Encore un peu

30/09/15 à Simon's town
Etape 241 - 57 km

Il a plu toute la nuit, et même s'il ne reste que 16 km jusqu'à Capetown, nous mettons du temps à émerger et partir, peut-être inconsciemment pour éviter de toucher trop rapidement au but. Nous profitons d'une éclaircie pour nous lancer, nous longeons l'immence baie qui nous donne une vue panoramique de la ville de Capetown située en face.

Nous réfléchissons aux quelques jours qui nous restent; Ce matin, le gérant du backpacker nous a indiqué que le trajet aller de Capetown au Cape de Bonne Espérance c'est 70 km, or il y a le retour aussi, nous n'avions pas envisagé que cela pourrait faire plus qu'une seule journée.

Du coup, changement de programme, nous irons directement à Simon's town afin de nous rapprocher le plus possible de la péninsule du Cap, nous en profiterons pour dire bonjour à Mielke et Dieter que nous avions rencontré l'année dernière et qui se sont chargés de nous trouver les boites pour les vélos.

Nous voila partis à suivre le GPS pour aller chez eux, nous décrivons une large boucle qui nous rapproche du Cap, le ciel est avec nous et se dégage partiellement. Nous coupons par une passerelle qui enjambe des voies ferrées en direction du flan Est de la Table Montain.

Le temps se gate, il goutte, et puis rouler au milieu des voitures, s'arreter au feu, n'est pas agréable. Nous avons l'impression de rouler depuis des heures, transition entre les quartiers pauvres et les villas des riches, entre le peu de végétation et une végétation luxuriante et tropicale, il pleut de plus en plus.

Nous arrivons enfin chez eux, les mêmes sourires, la même gentillesse, nous discutons, eux doivent partir et nous aussi car Simon's town n'est pas tout proche.

Heureusement que la pluie a cessé, derrière nous le soleil est revenu, mais trop loin pour nous. Nous piquons, vers False Bay  et la cote Est de la péninsule du Cap, par une grand artère. Nous arrivons enfin près de la mer et voyons la cote devant nous sous les averses. Nous nous y dirigeons plein Sud, en parallèle de la voie de chemin de fer qui nous avions empruntée l'année dernière. Celle-ci, cette année, est partiellement ensablée quand nous arrivons à simon's town, sous quelques gouttes.

Nous retrouvons, le seul et unique backpacker, il y a quelque chose d'étrange dans ces flashbacks.

lundi 26 octobre 2015

Poussés vers la fin

29/09/15 à Bloubergstrand
Etape 240 - 110 km

La tente est couverte de rosée au matin, les mouettes et les vagues ont bercé notre nuit, le soleil reste cacher, le temps que nous prenions notre pet dej', derrière les nuages. Il parviendra quand même à s'extirper de sa torpeur afin de sécher la tente, par contre les fringues que nous avions mises à sécher, sont, elles, complétement mouillées, nous pensions que le vent soutenu d'hier aurait fait son office. Mais il semble avoir disparu durant la nuit pour laisser place à un vent du nord, signifians à notre grande joie que nous serons pousser, nous verrons bien s'il est capricieux comme d'habitude.

Nous prenons le chemin du Western Park qui englobe une partie de la lagune, le soleil la colorera de turquoise alors que nous y plongeons avec nos vélos. Dans le parc, nous verrons surtout des tortues traversant la route goudronnée, ces monstres de voitures ont l'obligation de s'arreter pour les laisser passer paisiblement. Un troupeau d'élans apparait cachés dans le bush, mais nous ne verrons pas le fameux Cobra du Cap ni d'autres reptiles, à mon grand désarroi.

La sortie du parc signe notre retour sur la R27 qui s'est, un peu plus, chargée en véhicule, le ciel lui aussi s'est chargé, et alors que nous avons à peine terminé notre déjeuner, de fines gouttelettes  commencent à nous faire déchanter, nous obligeant à fouiller au fond de nos saccoches pour retrouver des affaires de pluie que nous n'avions pas encore sorti depuis notre retour.

La suite semble être une longue descente vers le sud, pour une fois, le vent nous porte, nous passons entre les gouttes. Au loin, un amas de nuages semble voiler une montagne. La table montain s'est parée d'un manteau de nuages blanc et reste invisible à nos yeux malgré notre avancée rapide.

 Des pélicans forment une flèche dans le ciel nuageux, contre le vent ils jouent et semblent nous indiquer le sens que nous devrions suivre afin de retarder la fin du périple.

Nous nous rapprochons, une dernière ligne droite vers le sud puis une large courbe nous fait suivre la baie, vers l'Ouest. Nous nous écartons de la R27, pour rejoindre une route longeant la plage, qui nous permet d'apercevoir Roben Island et le Cap sous les nuages.

Un mélange d'excitation et de tristesse m'envahit, le ciel gris et le retour de la pluie, n'aident pas à embellir ce moment. Heureusement que nous y sommes venus l'année dernière, je me sens moins perdu.

Nous décidons de stopper ici, dans un backpacker, en face du Cap pour dormir au sec. En fin de soirée, la table montain se dévoilera partiellement. Demain le but sera atteint.

 

vendredi 23 octobre 2015

Decrescendo

28/09/15 à Langebaan
Etape 239 - 71 km

Des oiseaux, aux cris étranges à nos oreilles, ont hurlé en survolant la tente durant la nuit et ce matin, les moutons du prés d'à coté, ont l'air plus gris qu'hier soir à notre arrivée, ils doivent prendre la teinte du sol ou plutot du sable.

Nous faisons séchér la rosée de la tente grâce au soleil qui resplendit dans le ciel azur, pas un nuage à l'horizon. Notre buée et l'eau qui bout nous indique qu'il n'a pas fait très chaud heureusement que des rayons nous réchauffent alors que nous prenons le petit dej' sur la bache. Nous restons quand même dismulés.

Nous reprenons la route, rien de palpitant, la R27 s'élargit et nous roulons sur la bande d'arrêt d'urgence, la même où certaines voitures et camions roulent allégrement. C'est cette même R27 qui mène à Kaapstad, Capetown en Afrikaneer. Du coup, le trafic va crescendo, le vent aussi, cette fois c'est à partir de 10h30 qu'il commence à nous repousser. J'ai l'impression que peu importe notre direction Est, Sud Est, Sud Ouest, il nous repousse, biensur s'il fallait faire demi tour, il nous pousserait allégrement plus loin du Cap.

Nous bifurquons en prenant la direction de Langebaan, car une route traverse le West National Park et que nous avons un peu de temps devant nous. En effet, nous avons, déjà, réservé 2 boites pour y ranger les vélos auprès d'un vélociste et que nous ne sommes plus qu'à 120 km du terme, un peu plus si nous voulons aller jusqu'au Cap de Bonne Espérance.

Et heureusement que nous avons le temps car à Langebaan, nous nous perdons, à la recherche d'un packbacker, 20 km dans la ville, 1h30 à déambuler dans des quartiers huppés à l'américaine, où il est de bon ton, de couper sa pelouse et de l'arroser pour qu'elle soit bien verte.

Finalement nous atterrissons dans le camping municipal, en bord de mer, mer qui était d'un bleu turquoise dans l'après midi. Nous ne verrons pas le coucher de soleil sur la mer car le ciel se voile en soirée.

 

jeudi 22 octobre 2015

C'est la lutte quotidienne

27/09/15 à Dwarskerbos
Etape 238 - 75 km

 Le bruit des gros rouleaux sur la plage, nous aura bercé comme des bébés, le soleil tente de sortir de la brume sans succès, il jouera au chat et à la souris toute la journée, nous partons et nous retrouvons sur une piste tape cul, mais toute proche de la mer dont nous pouvons sentir l'odeur et les embruns. Au loin devant nous, se dresse une grande falaise que nous pourrions confondre avec les nuages cotiers.

Une fois que nous avons retrouvé cette fameuse piste du train, cela va beaucoup mieux, même si le vent commence à forcir, la falaise se rapproche et le sable blanc aussi. A l'arrivée à Elanbaai, nous aurons le droit de passer proche d'un désert de dunes blanches. La ville se tient au pied de ce gros roc qui nous faudra contourner, blottie dans une grande anse où de belles vagues déferlent pour le plaisir des surfeurs, une belle gauche qui vient se casser sur du sable blanc. Arrêt sur la plage à contempler les vagues mais nous sommes partis tard et nous savons que nous allons devoir forcer contre le vent.

Nous retrouvons du goudron, il contourne la falaise par l'Est en longeant une grande lagune où de jeunes enfants péchent, l'un d'eux exhibe une belle pièce au vue des voitures en espérant pouvoir la vendre. Du poids en plus qu'il aurait fallu porter dans l'ascension qui nous mène en haut de la falaise et laisse derrière nous la baie, le désert blanc et la lagune.

Le temps d'un changement de paysage, des champs et des montagnes au loin, et voilà que la mer réapparait, une très grande baie, des montagnes ou des falaises très éloignées, je dirai à 80 km de distance. Une longue descente nous fait arriver derrière les dunes cotières, rempart inutile contre ce vent de face en provenance du sud, les embruns donnent l'impression qu'un écran de pluie arrive.

A 11km/h, nous luttons sans réfléchir, nous choisirons même de reprendre la piste car elle permet de prendre un raccourci et, quitte à lutter contre le vent, au tant être sans voiture. Trois heures de combat pour finalement trouver un petit coin derrière les barbelés. Sacoches enlevées rapidement, vélo expédiés derrière la clôture et nous voilà cachés à coté d'un paturage où des moutons, des dindons sauvages et des sortes d'aigrettes blanche se mêlent.

La lune est pratiquement pleine et se léve sur notre cachette.


mercredi 21 octobre 2015

Ensablé

26/06/15 à Lambert bay
Etape 237

Le ciel est à nouveau, partiellement, couvert alors que nous quittons le B&B et que nous progressons à travers les vignes en feuille de la vallée de l'Olifant. Nous faisons cap vers l'océan qui finalement apparaitra dans le prolongement de l'estuaire de cette petite rivière.

Le temps se gate, la brume cotière cache le soleil alors que nous longeons la côte accidentée et rocailleuse, de grosses vagues déroulent et se cassent. Ala sortie de Dooring Bay, fin de la partie asphaltée, deux pistes s'offrent à nous. Nous choisissons celle où est indiquée qu'il vaut mieux rouler en 4X4 car la route est "sandy". Pourquoi choisir celle qui semble plus difficile ? Car elle nous permet d'être au plus près de la mer et des vagues, dès fois que nous verrions une balaine ou un requin manger un surfeur.

Mais mal nous en a pris, après 6 km de piste roulable, nous commençons à pousser régulièrement. Un temps de réflexion s'impose, nous en profitons pour déjeuner au soleil. Nous repartons, à gauche un chemin s'offre à nous, d'après le GPS, il est sensé rejoindre après 500m, l'autre piste officielle, nous sommes sauvés. Sauf que nous pousserons nos vélos dans le sable, sur 1,2 km. C'est si dur que nous poussons un vélo tous les deux, puis le déposons pour aller chercher le second, cela durera 1h30.

Et c'est avec plaisir et le vent de face que nous retrouvons l'autre piste, c'est dur aussi mais mieux et puis nous y voyons scorpions, serpents et plein de tortues. Cette piste est privée et requière un permis que nous n'avons pas, bien sur. Cette piste sert de maintenance à la ligne de chemin de fer qu'elle borde et qui voit passer des trains d'une longueur incroyable avec 4 motrices, une en tête, deux dans les milieux et une en queue. Jamais vu de train si long.

Après tout cela, il est tard quand nous arrivons à Lambert Bay, nous déposons la tente et les affaires sur le site du camping, juste en face de la mer. Le vent est froid et nous rafraichi, je sors le coupe vent. Puis direction l'hotel du centre où il est possible de voir l'équipe des Springboks jouer, l'ambiance n'est pas la même que lors de la défaite précédente.

Pour finir, nous nous offrons un plateau de fruits de mer et poissons avec une langouste, il nous fallait bien cela après une dure journée et pour nous réchauffer de cette sensation de froid que le vent transporte.


mardi 20 octobre 2015

Lutzville en Provence

25/09/15 à Lutzville
Etape 236


 

Au levé, nous voilà entourés d'une brume épaisse, nous sentons les fines gouttes se déposer sur notre peau. Nous avons heureusement posé la sous tente sous le auvent de la maison ainsi nous avons évité d'être tout trempés. Par contre, la brume est si épaisse que nous ne distinguons même pas les moutons qui bêlent sur la colline d'en face. Nous ne pouvons pas prendre la route dans ces conditions là.

Dès que le soleil sera passé par dessus les collines qui entourent Bitterfontein, la brume se volatisera et nous pourrons enfin partir, il est 7h50.

Dix sept kilométres plus loin, à Nuweris, nous abandonnons enfin ce grand axe qu'est la N.7 et bifurquons pleine Ouest sur une piste sensée être "la meilleur de RSA" d'après le vendeur du petit shop où nous nous ravitaillons.

Et effectivement la piste est en bon état et nous sentons que nous descendons paisiblement vers l'océan, bon y'a quand même quelques montées afin de nous donner de superbes points de vue. Par contre, j'aurai quelques sueurs froides en chassant de l'arrière en descente sur du sable de couleur bordeaux. Nous voyons apparaitre des éoliennes qui tournent à un bon rythme et faisons la jonction avec une nouvelle route asphaltée.

Il est indiqué que de gros convois empruntent cette voie et nous comprenons pourquoi en passant devant une usine chimique d'extraction de minerai, qui sent la javel. Un aqueduc l'a dessert en eau et de grands bassins permmettent d'y stocker le précieux liquide alors que le paysage redevient plus sec et que le sable est à nouveau visible.

Changement complet de paysage en arrivant prés de la rivière Olifant, dans ce vallon de nombreuses vignes ont été plantées. Un petit air de Provence apparait, aidé par des maisons type mas.

Impossible de trouver un camping dans la ville de Lutzville, nous nous rabattons sur un B&B qui met à notre disposition un braai. Nous ne tardons pas à nous diriger vers le petit centre où reigne une forte annimation en cette veille de week-end. Il y a un monde fou dans la boucherie et il parait que c'est comme cela tous les jours. Retour à B&B pour festouiller, les sud Africains sont de gros canivores et doivent rire de nous avec nos petits 500g de viande pour deux.

lundi 19 octobre 2015

Heritage Day

24/09/15 à Bitterfontein
Etape 235 - 92 km

 Durant la nuit, des oiseaux ou des insectes ont émis de drôles de sons au dessus de la tente, entre le bruit d'une alarme de téléphone et d'une sirène métalique stridente, ce signal se répondait dans la nature au loin.

Nous reprenons la N7, rien ne change par rapport aux précédents kilomètres parcourus, les montagnes rocheuses, la ligne jaune, les buissons. Nous parvenons à Garries rapidement où nous nous apercevons que nous sommes bien un jour férié, peu de commerces sont ouverts. Je profite d'achats pour demander si la topologie de le la route va changer, peut-être s'aplanir ?
La caissière répond que oui, ça descend même, tandis qu'un client qui nous a vu précédemment en vélo, me fait signe que cela va continuer à faire le yoyo. Et effectivement c'est le cas, deux changements quand même, les montagnes se font plus rondes donc plus faciles à grimper et la végétation se fait plus sèche.

Du coup, nous galérons encore à trouver l'ombre réparatrice d'un arbre et finissons à 3m de la route sous un panneau routier, l'ombre y est agréable, il est même possible de fermer les yeux en faisant abstraction du trafic routier. De nombreux 4X4 blancs de Sud-africains, tirant leurs petites carioles de camping, remontent vers le nord ou bifurquent vers la cote. Ca sent le week-end prolongé.

Notre ami, le vent, c'est bien sur levé, et toujours dans la mauvaise direction, ce qui fait que l'après midi est plus laborieuse. Nous arrivons quand même à Bitterfontein ou biensur le prochain camping est à 17km, nous en avons déjà fait 90, donc ce ne sera pas pour nous. C'est dommage car Bitterfontein, avec ces aspects de petites villes agricoles, me donnait envie de voir la vie rustique qui y est menée. Les champs cultivés ont refait leur apparition et les camions déplacent des troupeaux de moutons.

Nous finissons par trouver le auvent  d'une maison abandonnée, les moutons bellent au loin. Les oiseaux, dont nous avons pris la place, piaillent et virevoltent en nous voyant.